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À travail égal, salaire égal.

En tant que rapporteure pour le groupe Renew Europe, Sylvie Brunet s’est exprimée en séance plénière sur l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes. Elle a tout d’abord rappelé que son combat est celui de l’égalité. La lutte contre l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes est aussi la lutte contre la pauvreté des femmes, qui sont particulièrement touchées par ce phénomène, et leur exclusion sociale. Le principe de non-discrimination est inscrit dans les traités européens, il est dès lors intolérable que l’égalité des rémunérations ne soit pas une réalité en Europe. Cet écart de rémunération est aussi une aberration économique. C’est une partie de la croissance et de l’innovation qui pâtit de cet écart. Dans une étude du Parlement européen d’avril 2019 sur le coût de la non-Europe, l’on estime qu’en réduisant de 2 points l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes, nous pourrions faire progresser le PIB de l’Union européenne de plus de 40 milliards par an.

Sylvie Brunet a également rappelé l’engagement des États membres et de l’Union européenne par l’adoption du socle européen des droits sociaux, qui comprend aussi l’égalité des salaires. En ce sens, la mise en place de ce socle est une priorité.

Sylvie Brunet souhaite que la Commission européenne mette à son jour son action en la matière en travaillant autour de trois axes : la transparence des informations sur les rémunérations ; des obligations de résultat et des mesures correctives ; des mesures d’accompagnement de l’organisation.

Par l’instauration de mesures de transparence, mais aussi par la mise en place d’audit, nous disposerons de données précises, objectives et à grand échelle, qui nous manquent aujourd’hui. Ces données nous permettront de mieux définir les contours de la discrimination salariale mais également de mesurer les progrès réalisés. Sylvie Brunet se réjouit à cet égard de l’engagement de la Commission européenne de se lancer sur la voie de cette transparence, qui s’inscrit dans la suite des obligations de la directive de 2014 sur la publication d’informations non financières et liées à la diversité par les grandes entreprises.

Une fois que les mesures de transparence seront sur pied, la Commission, les États membres, et les partenaires sociaux devront mettre en place des mesures pertinentes de prévention mais aussi des mesures correctives et contraignantes.

En plus de cette approche spécialisée, il est important d’agir sur le contexte général de l’organisation des marchés du travail en matière de stéréotypes, d’orientation, de formation et d’éducation.

Le Parlement européen attend impatiemment la nouvelle stratégie de l’Union européenne sur l’égalité des genres et la proposition de la Commission sur la transparence des salaires, afin de donner une application réelle et concrète du principe « à travail égal, salaire égal ».