Crédit : Parlement européen
Ce mardi 1er octobre, les députés de la commission de l’emploi et des affaires sociales ont auditionné Nicolas Schmit, commissaire désigné à l’emploi et aux droits sociaux en vue de confirmer sa nomination au sein du collège des commissaires.
Sylvie Brunet, qui défend une mobilité équitable au sein de l’Union européenne, a tenu à l’interroger sur les mesures qu’il envisage en ce sens. Elle a d’abord rappelé que la libre circulation des travailleurs est une des plus belles réussites de l’Europe. Elle favorise en effet les échanges entre les peuples européens, créé des opportunités professionnelles pour tous les travailleurs, ouvre de nouveaux marchés aux entreprises et contribue ainsi à la prospérité et à la liberté sur notre continent. Elle a néanmoins tenu à souligner que de plus en plus d’Européens ont le sentiment que les règles de la mobilité ne sont pas justes et que cette libre circulation introduit une forme de concurrence inéquitable entre les États et d’injustice entre les travailleurs. En effet, comme elle a pu l’expliquer sans son intervention, ce sentiment est alimenté par le fait que deux entreprises, pour effectuer le même travail, sur le même lieu et dans le même pays, peuvent être soumises à un niveau de cotisations sociales, donc à un coût du travail, très différent. C’est pourquoi elle a tenu à demander au commissaire désigné s’il partageait ce diagnostic, et comment, d’après lui, il serait possible d’apporter une réponse à cette situation qui peut nuire au sentiment d’adhésion à l’Europe.
En matière de convergence sociale et de mobilité, Nicolas Schmit a mis l’accent sur la nécessité de mettre en œuvre scrupuleusement la directive relative au détachement des travailleurs. Cette directive pose le principe du même salaire pour le même travail effectué au même endroit. Il s’est également engagé en faveur d’une mise en place rapide de l’Autorité européenne du travail dont le rôle est de contrôler et faire respecter la mise en œuvre des règles européennes en matière de mobilité.
Sylvie Brunet tient à saluer les engagements pris par Nicolas Schmit, en particulier ceux de développer un plan d’action pour mettre en œuvre le Socle européen des droits sociaux, de présenter un instrument juridique pour garantir que chaque travailleur puisse bénéficier d’un salaire minimum équitable au sein de l’Union européenne et de garantir des droits sociaux aux travailleurs des plateformes. Ce sont là des sujets sur lesquels Sylvie Brunet compte s’investir avec détermination pour améliorer les conditions de vie et de travail des citoyens européens.
