La commission de l'emploi et des affaires sociales (EMPL) a reçu la commissaire européenne à l'égalité, Helena Dalli, pour un échange de vues sur la proposition de directive concernant la transparence des rémunérations.
Ce nouvel instrument visant à renforcer l’application du principe de l’égalité des rémunérations entre hommes et femmes pour un même travail ou un travail de même valeur par la transparence des rémunérations et les mécanismes d’exécution est une avancée majeure et indispensable. Sylvie Brunet s'est félicitée de cette proposition en soulignant que des mesures plus contraignantes sont nécessaires pour faire avancer les choses.
Lors de son intervention, elle a rappelé que l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes est toujours de 14 % en moyenne dans l'Union européenne est que le résultat n'est pas au rendez-vous pour une réelle égalité salariale pour un travail de même valeur.
Sylvie Brunet a présenté l'exemple suivant : « À la sortie des grandes écoles, à l'entrée dans la vie professionnelle, il y a 6 % d'écart de salaire entre les femmes et les hommes, alors qu'ils n'ont même pas commencé à travailler. Il y a un grand chemin à parcourir ».
Elle a ensuite adressé plusieurs questions à la commissaire Dalli sur le lien entre cette directive et les textes existants ou à venir concernant la performance extra-financière des entreprises et la responsabilité sociale des entreprises (RSE), qui prévoient déjà une obligation pour les entreprises de fournir des informations concernant l'égalité femmes-hommes. Elle a également demandé l'avis de la Commission sur les mesures de "name and shame" pour les entreprises.
